Nous avons quitté "Tana", pour descendre vers le grand sud, en direction du massif de l'Isalo (dire ichale), situé à environ 700 km de la capitale. Nous prenons la RN7 (voir articles précédents). Nous traversons des villes et villages inondés.
Les Hautes-Terres, pays Mérina et Betsiléo.
Après une journée de route, nous arrivons à Fianaransoa, capitale du pays Betsileo, et retrouvons notre hôtel préféré.
Le lendemain nous arrivons sur les terres des "Bara" (dire bar), les bara constituent l'apport le plus africain de la mosaïque ethnique malgache. C'est un peuple d'éleveurs semi-nomades, ils sont indissociables du zébu.
Notre hôtel, au sud du massif de l'Isalo.
Le lendemain, nous partons par la piste pour nous approcher du massif, nous laissons la voiture pour continuer à pied car la piste devient impraticable à cause des pluies diluviennes qui ont tout emporté.
Notre guide : Jean-Coco, nous montre le programme de la journée.
Nous montons dans le massif.
La tortue.
Notre guide nous explique que cet empilement de pierres est un tombeau provisoire Bara.
Les rituels funéraires des Bara sont spécifiques à cette ethnie dans la région de l'Isalo. Le cercueil du défunt est déposé dans un endroit abrité et accessible dans la montagne puis recouvert de pierres, c'est ce que l'on appelle le tombeau provisoire. Cinq ans plus tard la famille revient, le cercueil est ouvert, les restes sont emmenés dans la vallée, les os sont lavés dans la rivière, puis mis dans un petit cercueil en bois ou en métal. Le cercueil sera cette fois placé dans des cavités quasi-inaccessibles dans la roche, souvent très haut, c'est le tombeau définitif. Les hommes doivent fabriquer des cordages pour escalader la montagne, placer le cercueil et le recouvrir de pierres.
Ci-dessus et ci-dessous la même photo, on peut voir un tombeau définitif au centre dans la faille.
Un autre tombeau.
Un phasme.
Vue du haut du massif.
Il y a des milliers de tombeaux dans l'Isalo.
L'Afrique et Madagascar.
Plante appelée : patte d'éléphant, un tronc dur comme la pierre.
Haut-plateau dans le massif.
Encore un tombeau.
Le lendemain, nous visitons des canyons, nous suivons les cours d'eau, il fait très chaud et humide.
Le plus petit des caméléons (4 cm)
Baignade dans la piscine noire.
Des lémuriens, ici le Maki Cata.
L'indri blanc, c'est le seul lémurien à marcher debout, on l'appelle aussi le lémurien danseur.
Le lendemain, nous allons plus au nord pour visiter deux canyons.
Le canyon des Makis, Maki veut dire lémurien (à gauche) et le canyons des Rats (à droite).
Fabrique de rhum artisanale.
La douche du Roi. Pendant sa douche le Roi Bara, a vu des lémuriens boire ici, il a dit qu'il partagerait ce lieu avec les makis.
La douche de la Reine.
Lémurien Fauve.
Ceux qui ont de très bons yeux trouveront l'alignement des cercueils des Rois Bara.
Plus bas les cercueils des Reines. Cette photo est en haute définition, vous pouvez la "glisser-poser" sur votre bureau et l'agrandir. Un peu plus bas la même photo avec les emplacements.
Les rizières après le labour. Les mauvaises langues Bétsileo vous dirons que les rizières des Bara sont moins bien entretenues que les leurs, que pour eux (les Bara) seuls comptent les zébus.
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En remontant à Antananarivo, nous allons visiter l'unique plantation de thé du pays à Sahambavy, c'est le thé que nous buvons ici. Les plants de thé s'étendent sur 350 ha.
L'usine.
Les cueilleuses sont payées au sac, chaque sac est pesé, le salaire est donné à la fin de la semaine.
Notre guide Marie nous explique que les feuilles de thé sèchent sur un tamis sous lequel circule de l'air.
Elles sont ensuite broyées de plus en plus fin, puis étalées sur le long rouleau de droite où elles fermentent et noircissent.
Puis dans une énorme cuve où circule de l'air très chaud, le thé sèche.
Il est ensuite trié dans des tamis de plus en plus fins.
La mouture la plus fine est plus forte, la plus grosse a plus d'arôme.
Le thé est ensuite mis dans des silos.
Puis mis en sac et expédié au Kenya à la bourse du thé.
Sur la piste du retour, nous passons devant une école, les maîtres nous invitent à la visiter.
Jean-Fidèle et André, instituteurs de l'école privée Saint François d'Assise.
La classe des 8-11 ans
50 élèves par classe. Une bâche sépare les deux classes.
La classe des 4-7ans.
L'église dans la cour.
Démontage d'un four à briques.
La route pour remonter à Tana.
Superbes photos ! On se demande comment pousse la "patte d'éléphant" !
RépondreSupprimerEt j'adore les images de l'école, les enfants ont toujours l'air heureux !